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AuthorFeldman, Charlie
PositionGroupe canadien d'

Le mouvement #MeToo (#MoiAussi) a marqué un tournant décisif dans l'évolution de la culture en milieu de travail, en particulier pour les femmes dans les domaines traditionnellement dominés par les hommes. Le 29 mars 2019, le Groupe canadien d'étude des parlements a tenu un colloque afin d'explorer l'impact du mouvement #MeToo sur les partis, la politique et la Colline parlementaire.

Table ronde 1 : L'expérience des femmes

Anna Esselment, professeure de sciences politiques à l'Université de Waterloo, a présidé la première table ronde, qui réunissait Brenda O'Neill de l'Université de Calgary, Susan Delacourt du Toronto Star et Judy Wasylycia-Leis, ancienne députée et membre de l'Assemblée législative du Manitoba.

Brenda O'Neill a commencé par donner un aperçu du mouvement #MeToo, notant que même si celuici en particulier est nouveau, les mouvements pour l'égalité en milieu de travail ne le sont pas. Elle a raconté comment les mouvements syndicaux et féministes des années 1970 ont apporté des réformes et des progrès, mais a souligné que ces mouvements étaient largement axés sur la classe ouvrière. En effet, ceux qui militaient en faveur de l'égalité en milieu de travail n'avaient pas placé les femmes parlementaires en tête de liste parce qu'elles ne semblaient pas avoir besoin d'aide, du fait de leur appartenance à la classe au pouvoir. Toutefois, nous reconnaissons maintenant mieux les obstacles structurels et systémiques à la participation pleine et égale des femmes dans tous les milieux de travail, y compris dans la sphère politique.

Mme O'Neill a fait remarquer que #MeToo n'est pas seulement une question d'égalité au travail, mais une question de violence sexuelle. Plutôt que de fermer les yeux sur des avances, des commentaires sexuels ou des agressions sexuels inappropriés, comme c'était le cas dans le passé, il y a maintenant des conséquences : des premiers ministres et des députés perdent leur siège au Cabinet ou leur poste entièrement en raison d'allégations (ou de preuves) de comportement inapproprié. Elle a conclu en donnant un aperçu du péril et de la promesse de #MeToo sur les réseaux sociaux. Si les médias sociaux ont permis au mouvement #MeToo d'avoir une portée mondiale dans un court laps de temps, ils ont également créé un risque de militantisme virtuel, c'est-à-dire que ceux qui soutiennent une cause expriment simplement leur soutien en ligne, mais ne sont pas préparés à prendre des mesures concrètes pour remédier à une...

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