Challenges of Minority Governments in Canada.

AuthorLevy, Gary
PositionSur les rayons

Challenges of Minority Governments in Canada, par Marc Gervais, Ottawa, Invenire Books, 2012.

Au Canada, les ouvrages universitaires sur les gouvernements minoritaires sont peu abondants, malgré le fait qu'il y a eu neuf gouvernements de ce type au niveau fédéral depuis 1957 et beaucoup plus dans les provinces. Peter Russell (Two Cheers for Minority Government, 2008) a brossé un tableau idyllique des avantages possibles, alors que d'autres se sont montrés plus critiques, à la lumière de l'expérience récente.

Fondé en grande partie sur une thèse de doctorat produite en 2011, le livre qui nous occupe adopte une approche quelque peu différente. Après un examen de la littérature et un exposé sur la théorie des gouvernements minoritaires, l'auteur procède à une comparaison détaillée de quatre gouvernements minoritaires, à savoir ceux de Diefenbaker (1957-1958), de Pearson (1963-1965) et de Clark (1979-1980) ainsi que le premier gouvernement minoritaire Harper (2006-2008), en vue de déterminer la mesure dans laquelle ils ont réussi à se maintenir au pouvoir et à contrôler le programme législatif. L'auteur mesure des éléments comme la durée des législatures (le premier gouvernement de M. Pearson a siégé 418 jours; celui de M. Clark, seulement 49) et les résultats législatifs (M. Diefenbaker a fait adopter 90 % de ses projets de loi en 1957-1958 et M. Clark, seulement 21 %).

Les exemples représentent quatre types de gouvernements minoritaires différents : courte durée/fort rendement (Diefenbaker), longue durée/fort rendement (Pearson), courte durée/faible rendement (Clark) et longue durée/faible rendement (Harper).

Chacun des gouvernements minoritaires est présenté dans un chapitre distinct où l'on résume la situation politique de l'époque, en accordant une attention particulière au rôle joué par la procédure parlementaire et la stratégie politique. Par exemple, le prolifique gouvernement minoritaire de Diefenbaker a profité de la faiblesse d'une opposition formée d'un Parti libéral décimé et d'une CCF moribonde. L'appui manifeste de la population, qui a fini par donner lieu à l'écrasante majorité de 1958, a permis au gouvernement de mettre son programme en oeuvre.

Le premier gouvernement minoritaire de Pearson a, lui aussi, fait face à une opposition faible, composé d'un Diefenbaker discrédité et d'un Parti Crédit Social divisé en deux groupes, dont l'un, les Créditistes, était enclin à maintenir les libéraux au pouvoir. L'empressement de M...

To continue reading

Request your trial

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT