Canadian copyright reform - 'user rights' in the digital era.

AuthorChan, Sara Wei-Ming

Abstract

It was not until recently that copyright began to surface as an issue of general public interest, resulting in a groundswell of debate that has transformed copyright into a "hot topic". This is in part due to the adoption of the 1996 World Intellectual Property Organization (WIPO) Internet Treaties and the legislative reform that is expected in order for Canadian copyright laws to comply with these treaties, which have generated a broader political debate about how copyright should adapt to new communications technologies. Additional factors, however, have contributed to the recent public interest in copyright. The proliferation of digital technology and the internet, the rise of "Web 2.0" technologies, and fundamental changes in how individuals consume and produce creative works have all served to entrench questions about copyright in the public arena. Such advances have enabled near-perfect copies to be made and disseminated easily and cheaply; accordingly, this phenomenon has allowed unprecedented access to copyrighted materials, hence engendering new forms of creativity and authorship. At the same time, these developments have provided rights holders with the technological tools to monitor and control the use of their works in ways previously unimagined. As a result, the stakes surrounding the legality of everyday digital practice have become significantly higher for average citizens, who now occupy the fields of production as well as consumption, thus blurring the author/user distinction upon which much of copyright law is premised. In response, the culture industries have waged their own war on individuals who infringe copyright, fighting fire with fire through technological measures designed to prevent unauthorized copying and the use of protected works. Without copyright reform, many everyday activities that involve both production and consumption of works remain in a legal grey area, representing the new frontier of creative expression, whose borders are under constant renegotiation by users and authors alike.

With copyright legislation on the brink of reform, it is time to reassess how Canadian copyright should operate in the digital era, particularly since copyright affects the average citizen now more than ever. Canada's copyright reform process has been a long and protracted one, and we have now witnessed two attempts at copyright reform die on the order paper in the last decade. The federal government has made a commitment to amending the Copyright Act to bring it in line with these recent technological and cultural shifts, but it is currently unclear which direction these amendments will take. Recent decisions from the Supreme Court of Canada indicate that copyright should be seen less as a tool to protect author or owner rights, and more as a policy-oriented statute aimed at balancing user and owner rights in the broader public interest. Nonetheless, the most recent attempt to reform the Copyright Act, Bill C-61, does not appear to align with this judicial direction. Bill C-61, m fact, calibrates this balance far more in favour of owner rights, particularly by way of stringent anti-circumvention provisions and the failure to make fair dealing rights explicit within these provisions. This legislative direction raises concerns that user rights--and consequently a vibrant public domain--are at risk, should Canada approve a similar bill in the future.

This note will explore how the digital era and the elision of the author/user divide demand a rethinking of copyright law, particularly within the context of Bill C-61. Recognizing that certain technologies, such as those aimed at preventing circumvention of data rights management (D RM) systems, may be used in service of authors at the expense of users, and that these technological tools may themselves be protected by new copyright legislation, this note concludes by suggesting that an optimal copyright balance needs to keep technological strategies enforced against end-users in check. Drawing from Jessica Litman's ideas about the declining utility of the "copy" as the central inquiry in copyright, this note will question how we, as authors and users alike, might renegotiate the boundaries of ownership and authorship in the digital age. In doing so, this note seeks to expose the incongruity between everyday practice and the potential illegality of those practices, between what is creatively possible and what can be technologically forbidden, and to challenge some of the inconsistencies that these competing forces have produced in modern copyright law.

Resume

Ce n'est que recemment que les droits d'auteur ont commences a se manifester comme un probleme d'interet public general, resultant en un debat qui s'est rapidement transforme en << sujet brulant >.. Cette transformation peut etre partiellement expliquee par l'adoption des traites sur l'internet de l'Organisation Mondiale de la Propriete Intellectuelle (l'OMPI) de 1996 et par la reforme legislative qu'on attend encore et qui est chargee de faire conformer les lois concernant les droits d'auteurs a ces traites. Ces deux elements ont genere un debat politique dtendu sur l'adaptation que devrait subir les droits d'auteurs dans le contexte des nouvelles technologies de communication. Toutefois, d'autres facteurs ont contribue a l'intdret recent sur ce sujet. La prolifdration de technologie numerique et la croissance de la technologie << Web 2.0, >> ainsi que des changements en mode de consommation et production d'oeuvres creatives par les individus, ont tous contribue au retranchement des questions de lois concernant les droits d'auteurs face au domaine public. Ces avances permettent la production et dissemination de copies presque-parfaites d'une maniere facile et non-couteuse; en consequence, ce phenomene a facilite l'acces sans precedent aux travaux proteges par les droits d'auteur, ce qui, a tour de role, engendre de nouvelles formes de creativite. En meme temps, ces developpements ont fourni aux titulaires de droits les outils technologiques pour surveiller et controler l'utilisation de leurs travaux d'une facon autrefois inimaginable. En consequence, les enjeux sont eleves en ce qui a trait a la legalite des pratiques numeriques quotidiennes pour le citoyen ordinaire, qui occupe maintenant tant le domaine de production que celui de la consommation. Ceci brouille donc la distinction entre auteur et utilisateur, distinction qui sert toujours de base pour les lois concernant les droits d'auteur. En reaction, les industries culturelles ont fait la guerre contre les individus qui empietent sur les droits d'auteur, utilisant des mesures technologiques pour prevenir l'utilisation des travaux proteges. Sans reforme des lois concernant les droits d'auteur, plusieurs activites quotidiennes impliquant la production et la consommation de travaux resteront dans une zone grise, qui representent une nouvelle frontiere d'expression creative avec des limites qui sont en renegociation constante entre auteurs et utilisateurs.

Avec la legislation concernant les droits d' auteur au bord de reforme, c'est maintenant le temps de se poser la question a savoir comment la loi canadienne devrait operer dans l'ere numerique, particulierement parce que les droits d'auteur affectent le citoyen ordinaire plus que jamais auparavant. Le processus de reforme des lois de droits d'auteurs est maintenant devenu long et interminable, et nous avons ete temoins de deux tentatives de reforme echouees pendant la derniere decennie. Le gouvernement federal s'est promis de modifie la Loi sur les droits d'auteur pour la mettre en ligne avec les changements recents en culture et technologie, mais la direction que prendrait cette modification reste si peu claire. Les ddcisions recentes venant de la cour supreme du Canada indiquent que les droits d'auteur doivent etre vu plutot comme une loi orientee vers une politique visee a atteindre un equilibre entre les droits d'utilisateur et de proprietaire au lieu d'une loi visant seulement e proteger les droits de l'auteur. Neanmoins, la plus recente tentative de reforme de la Loi sur les droits d'auteur, le projet de loi C-61, ne parait pas s'aligner avec cette direction judiciaire. Le projet de loi C-61, en fait, etalonne cet equilibre en favorisant les droits des proprietaires, particulierement en employant des provisions rigoureuses d'anti- circonvention et en negligeant d'inclure parmi ses provisions le droit d'avoir des transactions equitables. Cette direction legislative fait naitre des inquietudes que les droits d'utilisateur -- et, en consdquence, un domaine public vivant -- seraient menaces si le Canada approuve un projet de loi similaire dans le futur.

Cet article explorera comment cette epoque numerique, et l'erosion de la division entre auteur et utilisateur, requiere de repenser la loi sur les droits d'auteur, particulierement dans le contexte du projet de loi C-61. Reconnaissant que certaines technologies, parmi celles qui sont visees a la prevention de circonvention des systemes de gestion des droits de donnees, peuvent etre utilisees au service des auteurs aux frais des utilisateurs, et que ces outils technologiques peuvent eux-memes etre proteges par de nouvelles lois concernant les droits d'auteur, cet artcile conclut en suggerant que l'equilibre optimal va controler les strategies technologiques qui sont appliques aux utilisateurs. En s'appuyant sur des iddes de Jessica Litman concernant le declin de l'utilite de la "copie" comme le focus des enquetes sur les droits d'auteur, cet article vase poser la question savoir comment nous pourrons, tant comme auteurs qu'utilisateurs, renegocier les limites de la propriete dans cette ere numdrique. En examinant ces idees, cet artcile cherche a reveler l'incongruite entre les pratiques quotidiennes et l'illegalite des ces pratiques, entre ce qui est possible de facon creative et ce qui peut etre interdit d'une facon...

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