Critique de Bruno Haller, Une assemblee au service de l'Europe: Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe, 1948-1989.

AuthorLong, David
PositionBook review

Critique de Bruno Haller, Une assemblée au service de l'Europe : Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, 1948-1989, Conseil de l'Europe, 2006.

Cet ouvrage d'un ancien secrétaire général du Conseil raconte l'histoire des origines et de la croissance de la première assemblée paneuropéenne de parlementaires. Il est destiné à la consommation populaire et à ceux qui ne connaissent pas bien le sujet. En tant que publication du Conseil de l'Europe, il adopte une optique ouvertement et exagérément optimiste du développement de l'institution et de son statut actuel. On le qualifie d'ouvrage portant sur l'Assemblée, mais celui-ci se concentre plutôt sur le Conseil de l'Europe en tant qu'entité et sur ce qui se passe en Europe de manière générale. En outre, l'auteur ne peut s'empêcher de faire de nombreuses références à l'après-guerre froide, malgré son intention déclarée de publier un second volume qui traite de cette période.

Dans l'ouvrage, il mentionne que la création du Conseil de l'Europe et l'importance de l'Assemblée sont nées des aspirations à une meilleure intégration à l'Europe dans l'immédiat après-guerre. Ces espoirs se sont rapidement volatilisés avec la stagnation intergouvemementale du Conseil de l'Europe, mais sont réappams avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier et par la suite la Communauté économique européenne. L'auteur vante les mérites des diverses réalisations du Conseil de l'Europe, notamment le Pacte européen et la Cour des droits de l'homme, ainsi que l'encouragement à la collaboration sur les questions culturelles, les droits de la personne, les jeunes, ainsi que la science et la technologie, mais il ne peut cacher sa déception à la constatation que le grand projet européen n'a jamais réellement pris son envol, du moins pas de la manière dont l'avaient espéré les fondateurs intégrationnistes du Conseil de l'Europe.

On appelle maintenant le Conseil Assemblée parlementaire, mais il s'agit toujours, sur le plan fonctionnel, d'un cadre de consultation. L'adjectif > qualifie ses membres, et non ses pouvoirs, qui sont limités sur le plan tant de la surveillance que du contrôle. L'innovation d'autres institutions en Europe est une critique sinon assez claire, du moins implicite, des...

To continue reading

Request your trial

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT