L'engagement civique à l'ère numérique.

AuthorScherer, Chelsea
PositionArticle vedette

Les développeurs sont de plus en plus nombreux à mettre leurs talents au service de la création d'applications dont l'objectif est d'amener un plus grand nombre de Canadiens, notamment les jeunes, à s'intéresser à la politique. Et même si les partisans de la participation citoyenne s'entendent sur le potentiel qu'ont les médias sociaux et les technologies numériques émergentes de grandement contribuer au renversement de la tendance qui a amené les Canadiens à se désintéresser de la politique depuis quelques décennies, ils précisent que ce potentiel n'a pas encore été atteint et qu'il ne le sera peut-être pas de sitôt.

Mais certaines conceptrices d'applications en devenir ne se laissent pas décourager. Allendria Brunjes est cofondatrice de l'appli Electr, vantée comme étant > (Tinder sert principalement d'appli à rencontres qui permet aux personnes à proximité les unes des autres de se rencontrer si les deux se disent intéressées par le profil de l'autre). Electr permet à ses utilisateurs d'indiquer s'ils sont d'accord ou non avec une déclaration attribuable à un politicien d'ordre municipal, provincial ou fédéral, leur permettant ainsi de se faire une meilleure idée de leur position politique. Après avoir indiqué leur accord ou leur désaccord, les utilisateurs peuvent savoir qui a fait la déclaration, où et à quel moment. Ils ont également la possibilité de lire le discours ou visionner l'entrevue à l'origine de la citation dans son intégralité pour se faire une meilleure idée du contexte.

>, affirme Mme Brunjes, qui a quitté son emploi à temps plein en avril 2015 pour se concentrer exclusivement sur le développement de l'appli. Le but premier d'Electr est d'améliorer la compréhension des déclarations politiques ainsi que l'accès à celles-ci car, comme l'affirme la conceptrice, >. (figure dans la barre verticale une liste des autres applis qui encouragent l'engagement civique)

Mais Tamara Small, politicologue, n'est pas d'accord; selon elle, l'Internet déborde d'information sur la politique, seulement les jeunes de 18 à 24 ans ne s'y intéressent pas. Selon elle, les applis politiques se heurtent à deux difficultés. La première est l'hypothèse erronée selon laquelle il suffit de présenter l'information dans une interface familière et conviviale pour que les jeunes commencent à s'y intéresser. La deuxième est que les jeunes préféreront toujours se divertir plutôt que de consulter une appli politique. En réponse à ces arguments, Mme Brunjes affirme que les jeunes peuvent encore s'intéresser à la politique quel que soit leur choix de divertissement. Elle estime que le réel obstacle à l'engagement des jeunes de 18 à 24 ans est leur exclusion de l'ensemble de l'électorat. >

D'autres experts affirment pour leur part que ces applis sont nombreuses à faire fausse route...

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