De nouveaux parlementaires échangent leurs premières réflexions sur la vie parlementaire.

AuthorBevan-Baker, Peter
PositionTable ronde

RPC : Qu'est-ce qui vous a amené à vous porter candidat et comment êtes-vous devenu parlementaire?

AP : J'ai grandi dans une famille très politisée, ou plutôt aux opinions très arrêtées, devrais-je dire, au sein de laquelle tout nous destinait à un engagement politique. J'ai toujours évolué dans le monde de la politique à un certain niveau, que ce soit comme membre des équipes chargées des pancartes électorales ou du remplissage des enveloppes, ou comme membre de conseils d'administration. Au cours des deux dernières années, j'ai siégé au conseil d'administration du Parti Wildrose et j'ai été présidente de l'association locale de circonscription. Mon élection à titre de députée provinciale est un véritable rêve devenu réalité pour l'accro de la politique que je suis.

E-CV : J'ai immigré au Canada lorsque j'avais environ 7 ans et depuis, mes parents ont toujours été des membres actifs de la communauté. Depuis mon enfance, ils m'ont tous deux entraîné dans l'univers du développement communautaire et de la politique, et j'ai toujours adoré ça. J'ai passé beaucoup de temps à mettre sur pied des groupes pour les jeunes à risque de la communauté colombienne et à militer pour la santé mentale des étudiants. Cela a suscité chez moi le désir de faire quelque chose pour aider la société de façon majeure et c'est pourquoi je me suis tourné vers le travail social. J'ai fait mon premier stage au bureau de la députée provinciale du NPD, Rachel Notley. C'est là que j'ai été témoin du rôle que jouent les politiciens dans l'élaboration des politiques et de l'intégrité dont ils font preuve dans le cadre de leur travail pour la collectivité. Même en dehors du cadre de mon stage, je faisais du bénévolat durant mes temps libres, raccourcissant probablement même mes heures de sommeil! C'est donc à partir des expériences que j'ai vécues durant mon enfance et au bureau de circonscription que j'ai su que je voulais être député. Je ne m'attendais pas à ce que tout aille si vite par contre. Mes chances de succès lors de la dernière élection étaient plutôt minces, et je croyais que je devrais me présenter deux ou trois fois avant de réussir, mais la plupart des électeurs étaient prêts pour un changement.

GC : En ce qui a trait à mon parcours en politique, on peut vraiment dire que j'ai bouclé la boucle. J'ai étudié en science politique et j'ai obtenu mon diplôme en 1993, soit l'année de la lutte électorale entre Ralph Klein et Lawrence Decore. J'ai fini par travailler pour Lawrence Decore, de l'opposition officielle, dans le domaine des médias et des communications. Après trois ans, j'ai compris que ce n'était pas une façon de gagner ma vie. Je me suis donc tourné vers le domaine des TI dans le secteur privé, je suis retourné aux études pour obtenir ma maîtrise en administration des affaires, puis j'ai démarré une entreprise en gestion de l'information dans l'industrie du pétrole et du gaz. J'ai travaillé dans ce secteur pendant dix ans, et j'ai vraiment aimé l'expérience de fonder une entreprise, puis de la faire croître et de la transformer en une société employant environ 45 personnes. Je vivais vraiment le rêve albertain de l'entrepreneuriat. Toutefois, je ne cessais d'être attiré par la politique. Constatant que le gouvernement manquait d'esprit d'entrepreneuriat et souhaitant renverser cette tendance, je me suis présenté pour le Parti albertain pour la première fois en 2012 contre Allison Redford, et je suis devenu chef du parti à la fin de 2013. Me voici donc! J'ai remporté l'élection de 2015 et je suis député provincial depuis environ six mois. Jusqu'à maintenant, il s'agit d'une expérience très agréable.

SM : J'avais déjà fait un peu de politique auparavant, ayant travaillé au bureau de l'opposition, mais je n'avais jamais vraiment voulu faire le saut pour poser ma candidature. Après bien des discussions avec ma famille, je me suis laissé convaincre par mes partisans de me présenter. Puisque j'étais déjà très présent au sein de la communauté, il semblait naturel d'assumer ce type de fonction à temps complet.

JB : Je m'implique dans l'organisation politique depuis plusieurs années. D'ailleurs, mon grand-père a été député avant ma naissance. Cela a suscité un réel intérêt chez moi et je me suis lancé en politique parce que je pensais que cela me conviendrait et que je pourrais aider la population de ma circonscription par la même occasion.

PB-B : J'ai fait mon entrée en politique il y a plus de 25 ans, lorsque j'ai mis sur pied une organisation locale du Parti vert fédéral dans une région rurale de l'Ontario où je vivais à l'époque. Puisque personne d'autre ne s'est présenté comme candidat à l'élection fédérale de 1993, je suis devenu le candidat du Parti vert par défaut. Ce fut la première de mes neuf tentatives infructueuses successives pour me faire élire (à l'échelle provinciale et fédérale). Visiblement, la dixième fois est la bonne dans mon cas, puisque j'ai été élu en mai de cette année comme député de Kellys Cross--Cumberland, à l'I.-P.-É. Mon engagement politique est toujours demeuré indéfectible à cause de mes enfants. Je veux être capable de les regarder dans les yeux un jour, lorsque les problèmes d'aujourd'hui s'aggraveront, et de leur dire que j'ai fait tout ce que je pouvais pour leur garantir un avenir prospère, sain et sécuritaire.

RPC : Il y a beaucoup de nouveaux visages parmi les parlementaires albertains cette année et le président sortant a organisé une nouvelle forme de séance simulée plutôt informelle. Est-ce que certains des députés albertains parmi vous y ont assisté et si oui, avez-vous trouvé l'exercice utile?

GC : J'y ai assisté et l'expérience fut incroyablement utile! Des 87 députés élus, 70 étaient nouveaux, et si je me souviens bien, tous les nouveaux députés ont participé. Le président Zwozdesky a rendu l'exercice aussi réaliste que possible, ce qui est tout à son honneur. Le sergent d'armes est entré avec une fausse masse et il a ouvert la session. Il a passé en revue l'ordre du jour et nous a parlé de la période de questions. Il nous présentait une partie de chaque procédure, il s'arrêtait et nous expliquait. Les néo-démocrates se trouvaient du côté du gouvernement et répondaient aux questions du Parti Wildrose, qui constituait l'opposition officielle. Soit dit en passant, il s'agissait de vraies questions assez pointues, à un point tel qu'à un moment donné, lorsque le ministre s'est levé pour répondre, les députés du Parti Wildrose ont commencé à chahuter. C'est alors que le ministre s'est arrêté et a demandé au député du Parti...

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