Paul Martin père : un éminent parlementaire de la Chambre des communes.

PositionEsquisses du Parlement et de leur pass

De nos jours, on se souvient surtout de M. Martin pour ses ambitions politiques et ses programmes phares mis sur pied par les ministères qu'il a dirigés, mais à l'époque, il était considéré par ses pairs, tant du parti ministériel que de l'opposition, comme un éminent parlementaire, ou a good House of Commons man comme le disent les Britanniques

Greg Donaghy

De nos jours, les Canadiens se souviennent surtout de Paul Martin père, politicien né au siècle dernier, pour son profond attachement envers sa circonscription de Windsor, en Ontario, et pour son ambition légendaire : il a en effet brigué la direction du Parti libéral à trois reprises, sans succès. Les Canadiens plus âgés se souviendront sûrement de ses plus grandes réalisations. On lui doit en effet la première Loi sur la citoyenneté en 1946, le régime universel de pensions de vieillesse en 1951 et les bases de notre régime de soins de santé actuel en 1956-1957. Il a occupé les fonctions de secrétaire d'État aux Affaires extérieures de 1963 à 1968, mais bien peu de gens aujourd'hui se souviennent de son engagement profond à l'égard du Parlement du Canada, où il a siégé de 1935 à 1974, ou de sa réputation d'éminent parlementaire auprès de ses collègues.

Élu pour la première fois dans Essex-Est en 1935 (puis réélu lors des neuf élections générales subséquentes), M. Martin était un parlementaire d'une habileté et d'une efficacité redoutables. Celui que l'on surnommait > a trouvé sa voie au fil des décennies pour devenir un incontournable à la Chambre. Courtois et jovial, contrebalançant chaque réplique partisane d'un délicat dosage de compliments, ce n'est que rarement qu'il concédait sur un point de son plein gré. Lorsque le général George Pearkes, député conservateur, s'adressait à M. Martin en comité, il savait très bien ce qui l'attendait. >. Margaret Aitken, courriériste et députée conservatrice de Toronto, décrivait M. Martin comme le ministre le plus > pour répondre aux questions inquisitrices des députés de l'opposition. >.

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Arthur Ford, rédacteur en chef chevronné du London Free Press, considérait M. Martin comme >.

Les députés considéraient M. Martin comme l'un des leurs, un House of Commons man, et cela comptait. Ils appréciaient son sens de l'humour et son empressement à se prêter à leurs petits jeux. M. Martin riait de leurs blagues de gamins, des notes puériles l'avisant que sa braguette était ouverte lorsqu'il se levait pour prendre la parole, et il s'amusait de leurs...

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