La politique au feminin.

AuthorRedford, Alison

L'auteure examine les facteurs, dont l'influence familiale et les modèles offerts aux jeunes filles, qui influent sur le nombre de femmes politiciennes. Elle relate aussi le parcours personnel qui a mené à son élection.

Je crois que nous avons le devoir collectif, comme parlementaires et comme Canadiens, de renforcer nos institutions démocratiques. C'était mon objectif lorsque, avant d'entrer au gouvernement, je travaillais dans des pays nouvellement démocratiques, et c'est encore mon objectif ici, dans un pays où la démocratie est souvent tenue pour acquise.

La démocratie peut nous stupéfier par sa vigueur, surtout lorsqu'elle éclate dans des pays longtemps placés sous le joug de l'autoritarisme. Mais tout aussi souvent, elle peut nous décevoir lorsqu'elle dépérit dans un terreau qu'on présumait fertile.

Même au Canada, pays depuis longtemps doté d'un système de gouvernement responsable, nous devons tous collaborer au renforcement de nos traditions et institutions démocratiques. Et la meilleure façon de s'y prendre consiste à encourager la participation politique. Les gouvernements sont le plus efficaces lorsqu'ils reflètent la société, c'est-àdire lorsque le pouvoir est accessible à tous les segments de la population.

Malheureusement, trop de personnes sont encore exclues des structures décisionnelles, et ce, alors qu'elles sont des > dans leur famille ou leur communauté. Cette situation doit changer, particulièrement en ce qui concerne les femmes, dont les perspectives uniques enrichissent les débats publics.

Mon parcours

Lorsque j'ai décidé de briguer la direction de notre parti, on n'a pas pris de temps à me demander si le fait que je suis une femme aurait un impact sur la course. J'ai répondu que non : les électeurs considéreraient l'ensemble des candidats, et décideraient quel parti représente le mieux l'avenir de notre province. Et je crois fermement que c'est ce qui s'est passé.

Une fois devenue première ministre, j'ai été surprise de voir que beaucoup de jeunes filles me regardaient différemment. Évidemment, beaucoup de gens me regardaient différemment, mais j'ai été frappée par le nombre de jeunes filles qui venaient pour me voir--quand je dis jeune, je parle de filles de 5e, 6e année. Et ça m'a frappé parce que c'est le même âge que ma fille.

J'ai senti qu'il y avait comme un manque--ces jeunes filles intelligentes, qui s'interrogeaient sur leurs plans d'avenir, leurs intérêts et leurs possibilités, étaient contentes de venir...

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