Pour un parliament plus a l'ecoute des Canadiens.

AuthorStrahl, Chuck

Les parlementaires de tous les partis politiques reclament depuis longtemps des changements qui rendraient la Chambre des communes plus a l'ecoute des Canadiens. Le faible taux de participation record lors des dernieres elections constitue egalement un avertissement de l'electorat, qui veut que les deputes locaux lui soit plus sensible et plus redevable. Chacun sait que le pouvoir se concentre de plus en plus au cabinet du premier ministre. Nous pouvons tous reconnaitre le droit de gouverner du parti politique vainqueur des elections, mais tous les Canadiens (et tous les elus) desirent egalement que leur propre depute ait un role valable a jouer au Parlement.

Au commencement de la 37e Legislature, les deputes ont l'occasion unique d'apporter des changements fondamentaux et d'entamer une nouvelle session dans un esprit constructif. Au Canada, nous devrions nous mettre au diapason d'autres regimes parlementaires de type britannique du monde entier et comprendre differemment le role adequat et legitime des deputes d'arriere-ban dans un pays democratique moderne.

Durant la recente campagne electorale, Stockwell Day, chef de l'opposition officielle, s'est exprime en ces termes : Les Canadiens ont raison d'etre fiers de leur Parlement responsable. Cependant, notre democratie parlementaire n'est pas tout a fait comme elle devrait l'etre. Le premier ministre exerce un pouvoir trop grand, pouvoir qu'il devrait partager avec les representants elus. La discipline de parti excessive empeche une discussion et un debat ouverts. Les citoyens et les groupes communautaires estiment que leur opinion n'est ni respectee, ni ecoutee. Nous proposons donc des reformes simples et realisables qui pourraient servir de point de depart au processus de retablissement de la confiance des Canadiens envers notre regime parlementaire.

Vote libre

En avril 1998, Preston Manning a declare : Il y a a la Chambre un mythe voulant que se tapit quelque part le dragon feroce de la convention de la confiance, la croyance erronee soigneusement cultivee par le gouvernement que, si un projet de loi ou une motion ministeriels sont rejetes ou si un projet de loi, une motion ou un amendement de l'opposition sont adoptes, le gouvernement sera oblige de demissionner. On se sert de ce mythe pour forcer les deputes ministeriels, surtout ceux de l'arriere-ban, a voter pour les projets de loi et les motions du gouvernement que leurs electeurs et eux-memes desapprouvent et a voter contre les projets de loi, les motions et les amendements de l'opposition qu'ils approuvent en substance. En realite, le dragon feroce de la convention de la confiance dans sa forme traditionnelle est mort. Plus tot la Chambre des communes le reconnaitra, mieux ce sera pour tout le monde.

L'Alliance...

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