En reponse a une replique.

AuthorAunger, Edmund A.
PositionLes remarques de M. Neitsch sur le sujet des politiques linguistiques de l'Alberta

Dans sa vaste > à plusieurs volets, M. Neitsch vante la supposée tradition albertaine d'inclusion, d'égalité et de multiculturalisme et tourne en ridicule la prétendue politique canadienne de privilège, de hiérarchie et de bilinguisme. Il allègue, à tort, que, en vertu de la Loi constitutionnelle de 1867 >, et que, par conséquent, les tribunaux devraient reconnaître le pouvoir démocratique et les prérogatives de l'Alberta quant à la détermination de sa langue officielle. Cependant, de façon quelque peu incongrue, après avoir signalé que le chinois, l'allemand, le français, le punjabi, le pilipino, l'ukrainien, l'espagnol, le polonais, l'arabe et le néerlandais sont les dix premières langues des minorités de l'Alberta, il demande aux tribunaux de faire en sorte que celles-ci bénéficient de la même protection, >.

Je suis certes ravi que mes recherches aient stimulé la discussion au sujet des politiques linguistiques de l'Alberta, mais je suis déçu que M. Neitsch ait mal interprété et déformé les questions constitutionnelles importantes qui se situent au cLur de mon article. Cela s'est manifesté on ne peut plus clairement dans son questionnement ingénu sur les droits du français : >

À la suite d'un accident de la route survenu en 2003, Gilles Caron, un Albertain francophone, a plaidé non coupable à une accusation d'avoir fait un >. Dans sa défense, il a affirmé que la Traffic Safety Act n'était pas valide puisqu'il n'avait été adopté qu'en anglais, et non, comme l'exige la Constitution du Canada, en anglais et en français. La cour provinciale de l'Alberta a accueilli favorablement ses arguments, et, en 2008, le juge Leo Wenden a jugé que le Décret en conseil sur la terre de Rupert et le territoire du Nord-Ouest, qui fait partie intégrante de la Con stitution du Canada, comme le définit la Loi constitutionnelle de 1982, garantissait effectivement le statut officiel du français en Alberta. Dans ce décret daté de 1870, la reine Victoria a accédé à la demande de longue date du Canada que soient annexés la terre de Rupert et le territoire du Nord-Ouest et y a consacré l'engagement solennel du Canada à protéger les > existants. Cet engagement, qui avait été communiqué à plusieurs reprises à la population du territoire du Nord-Ouest, représente un facteur essentiel de l'obtention du consentement de cette dernière. Ainsi, le gouverneur...

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