La vie apr

AuthorAsper, Linda
PositionTable ronde

RPC : Quand et pourquoi vos associations ont-elles été créées?

RDM : Notre association remonte à 1994. Le gouvernement a connu de grandes transformations et les anciens parlementaires ont voulu demeurer en contact les uns avec les autres. Le but de l'association est en fait de réunir d'anciens collègues dans un cadre non partisan où ils puissent demeurer en contact et partager leurs expériences. Nous nous sommes également dotés de comités. Nous avons un comité des communications qui publie un bulletin semestriel. Nous avons également un comité dit <> qui se charge de recueillir tous les objets et toute la documentation des anciens parlementaires. Son objectif est de constituer des archives qui pourront faire l'objet de recherche et de conserver les souvenirs de tous les anciens parlementaires de l'Assemblée. Ce comité est très actif. Depuis 1792, plus de 2 000 parlementaires ont siégé au Parlement de Québec. Toutefois, en 2002, nos institutions ne comptaient que 180 fonds d'archives. Pour combler ce manque et documenter l'histoire des parlementaires québécois, Marcel Masse a décidé de créer ce comité qui communique désormais avec tous les parlementaires qui quittent leur fonction, qu'ils aient été battus ou qu'ils se soient simplement retirés de la vie politique. Ses archives ont depuis lors considérablement augmenté. Un de nos comités a également créé un site Internet où nos membres peuvent publier des articles ou des commentaires et accéder à de l'information. Nous disposons également d'un programme d'aide confidentielle destiné aux anciens parlementaires qui pourraient éprouver des difficultés. Il en existait un pour les parlementaires en exercice, mais, depuis cinq ou six ans, un tel programme est également offert aux anciens parlementaires et il s'est révélé très utile. Nous avons aussi un comité, que je préside, appelé le Comité parlementarisme et démocratie, qui maintient des relations avec d'autres associations similaires, notamment dans les pays francophones, comme la France et la Belgique, mais aussi, bien évidemment, avec les autres associations canadiennes.

CE : En 2001, le Président de l'Assemblée a communiqué avec d'anciens parlementaires et nous a réunis au sein d'un groupe. Nous prenions rendez-vous et nous nous rencontrions de façon informelle. De 2001 à 2006, date à laquelle l'association a été créée par voie législative, nous essayions principalement de réunir le maximum de monde. Nous avons envoyé des sondages et des lettres afin de demander aux anciens parlementaires ce qu'ils attendaient d'une association. Nos efforts ont été couronnés de succès et, en 2006, nous avons fait la synthèse de tout cela en créant l'association par voie législative. Autour de 2010, nous avons entrepris un projet de liaison et c'est ainsi que, en 2011, nous nous sommes réunis avec les associations des deux autres provinces pour notre première rencontre tripartite. Nous avons également mis sur pied un programme de conférenciers et un programme de Parlement jeunesse. Je crois que, par nos rencontres triparties, nous avons repris beaucoup d'idées de nos homologues du Québec et de l'Ontario : archives, reconnaissance des services rendus et quelques autres. À l'heure actuelle, nous essayons de promouvoir une participation plus active de nos anciens parlementaires.

LA : Je n'ai pas, comme Clif, participé à la création de l'association, mais la loi créant l'association comprenait une disposition relative aux liens avec les députés provinciaux en exercice, et c'est pourquoi nous les avons invités à toutes nos activités afin d'essayer d'établir des liens avec eux. Il n'existe aucune animosité entre nous. Je me souviens que lorsque le projet de loi a été discuté pour la première fois en caucus, il existait un sentiment de méfiance à l'égard de ce qui pourrait devenir un groupe rival, mais rien de cela ne s'est concrétisé et nous entretenons de bonnes relations. Et puis, bien sûr, pour faire la promotion de la démocratie dans notre province et dans nos programmes, nous avons pensé à un Parlement jeunesse. Nous avons également décidé d'accepter des députés fédéraux comme membres associés, une décision stratégique pour augmenter le nombre de nos cotisants, car nous ne sommes pas aussi nombreux que vous l'êtes dans vos deux provinces (Ontario et Québec). Et ce qui m'a frappée, c'est que, l'année dernière, lors d'un déjeuner, l'ancien député Bill Blakey a souligné à quel point nous constituions un groupe formidable. C'était la première fois qu'il se joignait à notre groupe et il a remarqué qu'il s'y sentait apprécié. Il n'en a pas toujours été ainsi depuis qu'il a quitté la politique, je crois. Et c' est également vrai pour d'autres ex-députés : il est très déconcertant, lorsque vous téléphonez à un jeune adjoint, à l'Assemblée, de constater qu'ils ne savent pas qui vous êtes. Vous faisiez pourtant partie de la maison. Comme Clif l'a mentionné, nous avons un prix de reconnaissance des services exceptionnels, depuis deux ans maintenant. Les déjeuners que nous...

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