La democratie au XXIe siecle: de nouveaux debouches pour les femmes parlementaires.

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Depuis sa création en 1911, l'Association parlementaire du Commonwealth, ou APC, (anciennement Empire Parliamentary Association) a subi de profondes transformations. Au départ composée uniquement d'hommes blancs représentant six parlements nationaux, l'APC s'est muée en une association multiculturelle et multiraciale de plus de 170 parlements nationaux, d'État, provinciaux et territoriaux regroupés en neuf régions, dont la Région canadienne. Même s'il y a belle lurette qu'on n'y exclut plus les femmes, cela ne fait pas si longtemps que les législatrices ont commencé à y jouer un rôle de premier plan, grâce, en grande partie, à un regroupement appelé Femmes parlementaires du Commonwealth (FPC).

On peut faire remonter les origines des FPC à une rencontre officieuse de femmes tenue sous l'égide de Norme Cox Astwood, sénatrice barbadienne, lors de la 35e Conférence parlementaire du Commonwealth, tenue à la Barbade en 1989. Grâce à son initiative et à celle d'autres femmes, dont Maria Minna, le Comité exécutif de l'Association parlementaire du Commonwealth a reconnu les FPC en 1992 et prévu du temps à l'ordre du jour de la conférence annuelle pour que les femmes se réunissent et élisent un comité directeur. Elles ont alors formé un groupe de travail qui a rédigé un rapport intitulé Les obstacles à la participation des femmes au Parlement, présenté en 1994 à la conférence de Banff. Depuis lors, une disposition permet aux FPC de se réunir lors de la conférence annuelle à un moment qui n'entre pas en conflit avec les autres activités de la rencontra. L'année 2004 marque une autre étape importante pour les FPC, qui deviennent, cette année-là, un organe financé de l'APC et voient leur présidente, Lindiwe Maseko (du Gauteng, province d'Afrique du Sud), les représenter au Comité exécutif international.

Malgré l'accomplissement de progrès à l'échelle internationale et dans certaines régions, par exemple avec la création, en 2003, de l'Australian Women's Parliamentary Association, la mise sur pied d'une section canadienne ne semblait pas près de se réaliser. Pendant des années, Sarmite Bulte et moi avons soulevé la question lors des réunions du Conseil régional canadien de l'APC, qui se compose des présidents de chaque corps législatif et des représentants régionaux canadiens qui siègent au Comité exécutif international.

À la réunion de l'été 2004, Harvey Hodder, président de la Chambre d'assemblée de Terre-Neuve-et-Labrador, a proposé que les femmes...

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