Editorial

Date01 September 2013
Published date01 September 2013
DOIhttp://doi.org/10.1002/cjas.1261
Editorial
Voici venue la saison du facteur dimpact. Après le pre-
mier semestre de chaque année, lInstitute of Scientif‌ic Infor-
mation publie les facteurs dimpact de toutes les revues de sa
liste. Les maisons dédition reçoivent alors les facteurs
dimpact des revues qui f‌igurent dans leurs catalogues et
adressent des questions, des inquiétudes ou des félicitations
à leurs différents éditeurs. Ces derniers, à leur tour, tiennent
des réunions avec les éditeurs associés pour aff‌iner leur
stratégie pour la saison suivante. Bien entendu, la RCSA
néchappe pas à cette pratique. En ce moment même, je suis
en train de préparer une réunion de stratégie!
Parlant justement de stratég ie, jai passé en revue la
liste des articles à impact élevé publi és dans presque
toutes les revues de gestion chez Wile y-Blackwell, dans
le but de me faire une idée des points sur lesqu els je dois
me concentrer dans les publ ications futures de la RCSA .
Cet exercice ma permis de constater que des dix articles
les plus cités, neuf sont conc eptuels, théoriques ou des
articles de synthèse. Par aille urs, ils sont tous axés sur
une idée. Sur le marché, ils mènen t une course pour lér-
rudition et ont plus dinf‌luence que le rest e. Parmi les
articles f‌igurant plus bas sur la liste, plus ieurs sont
empiriques et fondés sur des observati ons factuelles. Cette
situation amène à penser que les idées inf‌luencent la
recherche plus que les données f actuelles, nonobstant la
relation symbiotique ent re les deux.
Ce sont les idées qui créent lopportunité de rechercher
des preuves empiriques. Les tentatives de validation
empiriques de la véracité ou de lutilité dune idée peuvent
être entreprises par plusieurs, en fonction de lintérêt ou de
lutilité potentielle liés à sa validation. Cest ainsi quune
idée a un effet tentaculaire. Elle peut engendrer un grand
volume de recherches empiriques. Cest peut-être pour cette
raison quà la RCSA, nous recevons et publions un grand
nombre darticles empiriques. Ces derniers mettent la théorie
àlépreuve des contextes et déchantillons différents. Leur
contribution est davantage axée sur létablissement de la
valeur dune idée. Donc, en règle générale, il y a, pour
chaque article théorique ou conceptuel, de nombreuses
études empiriques qui, ensemble, constituent la littérature
du domaine. En ce qui concerne linf‌luence, la période
biologique dun article conceptuel ou théorique ou dun arti-
cle de synthèse est plus longue que la période biologique
dun article empirique.
Manifestement, il importe dadopter une stratégie
différentielle dans lévaluation des manuscrits fondés sur
une idée et des manuscrits fondés sur une observation
factuelle. Si lévaluation des premiersvise leff‌icacité, lévalu-
uation des seconds par contre doit viser leff‌icience. Dun
numéro à lautre, le nombre de pages est constant. Lorsquune
idée est complexe,son développement optimal et détaillépeut
nécessiter unpeu plus de pages. Nous nous attendonsà ce que
son potentiel de citation soit plus élevé. Une idée bien
exprimée sert de catalyseur à plusieurs articles empiriques
qui en conf‌irment la valeur de plusieurs manières. Face aux
articles empiriques par contre, nous nous servons du rasoir
dOccamresserrer larticulation, cibler le message et
contrôler lexpression. En clair, nous optimisons lusage des
pages en suivant les lignes directrices du comité scientif‌ique.
Dans le sillagede cette ligne de pensée, le présent numéro
propose une sélection darticles qui testent les théories et, cela
va sans dire, estiment leur valeur. Le premier article se penche
sur les apories de la relationentre la planif‌ication stratégiqueet
la performance des entreprises au sein des entreprises
européennes. Il résout cette aporie en proposant un modèle
médié dans lequel la planif‌ication stratégique rationnelle
entraîne lalignement stratégique des employés qui,à son tour,
inf‌luence la performance de lentreprise. Le deuxième article
examine aussi la perf ormance médiée de lentreprise, mais en
sappesantissant sur lindustrie électronique en Chine. Il
montre que les capacités de réseautage, de production et
dinvestissement inf‌luencent linnovation-produit, ce qui
contribue à la performance de lentreprise. Le troisième article
se penche sur la couverture des analystes et sa traduction en
davantage de cours dactions informatifs dans les pays
développés et sous-développés. Il rendcompte des différences
et des similitudesentre les deux contextes. Le quatrièmearticle
est une étude expérimentale au Canada. Il montrecomment les
communications personnalisées améliorent la relation client-
entreprise et produisent des résultats marketing favorables.
Le dernier article met en évidence limpact de lagrément de
lAACSB sur quatre écoles canadiennes de commerce. Il
montre que loctroi de lagrément a des effets positifs entre
autres, sur la réputation, le changement, leff‌icacité de la
gestion et la recherche, et que le contexte inf‌luence cet impact.
Bonne lecture!
Vishwanath Baba
Directeur scientif‌ique
Canadian Journal of Administrative Sciences
Revue canadienne des sciences de ladministration
30: 142 (2013)
Published online in Wiley Online Library (wileyonlinelibrary.com). DOI: 10.1002/CJAS.1261
Can J Adm Sci
30(3), 142 (2013)Copyright © 2013 ASAC. Published by John Wiley & Sons, Ltd. 142

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